Et si la réduction de nos déchets et de notre empreinte environnementale passait par une relocalisation des fibres textiles naturelles et d’une filière textile éthique et transparente ?
Design for resilience Studio est un atelier de recherches textiles basé à Braine-L’Alleud (Brabant Wallon, Belgique), pour un mode de vie sain, zéro déchet et sans plastique, fondé par Vanessa Colignon.
Nous souhaitons permettre à tout un chacun de réduire son empreinte environnementale et sociale, en réduisant nos déchets et la propagation des micro-plastiques dans la nature via la création de vêtements et d’accessoires en fibres naturelles, locales et solides, dont nous produisons nous-même les tissus en circuit-court et dans le respect du vivant.
«En un seul cycle de lavage, les textiles purement synthétiques perdent jusqu’à 730 000 microfibres, constate une étude de la Plymouth University, en Grande-Bretagne.»
Source : Greenpeace – Les microplastiques: particules cosmétiques et fibres textiles
La délocalisation des productions, entraînées par un renforcement des normes environnementales Européennes dans les années 90 et l’attractivité d’une main d’œuvre à bas prix ; ne bénéficiant d’aucune protection sociale dans des pays où les réglementations environnementales laxistes ne permettent pas de protéger la nature, la santé, les terres et l’eau potable des habitants des pays producteurs à permis l’avènement de la fast fashion tel que nous la connaissons aujourd’hui, au détriment des êtres-vivants et de la planète.
Aujourd’hui, nous ne pouvons plus tolérer cette course à la productivité et la toxicité des productions qui en découle. C’est pourquoi, nous concentrons notamment nos forces autour de la relocalisation de la production des matières textiles naturelles, résistantes et écologiques en Belgique et à l’innovation dans le travail artisanal des matières naturellement écologiques en collaborant notamment avec l’une des dernières bonneteries de Belgique.
Produire en circuit-court, nous permet de garantir le respect des travailleurs et du vivant, tout en limitant notre dépendance aux énergies fossiles.
Concrètement, nous effectuons des recherches textiles pour créer des matières et des produits naturels composés uniquement de fibres végétales et/ou animales ayant le moins d’impact possible sur notre environnement ainsi que sur les travailleurs.
Pour cela, nous sourçons le plus localement possible des matières naturelles issues de productions éthiques, respectueuses du vivant et du bien-être animal. En parallèle au développement de nos produits, nous effectuons des recherches et des expérimentations afin de relocaliser la production complète de ces matières à terme.
Pour y parvenir, nous avons sélectionné des matières naturellement écologiques, le lin, le chanvre et la laine. D’une qualité supérieure aux matières conventionnelles, leur production et leur transformation sont également les moins énergivores de la filière textile.
Actuellement, nous effectuons un travail de recherches autour de la relocalisation de la transformation des laines de moutons de races Mergelland, qui sont les plus robustes et peuvent rester dehors toute l’année sans nécessiter de soins médicamenteux qui peuvent être une source importante de pollution des sols et des eaux.
Depuis l’été 2020, nous avons reçu le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour mener à bien ce projet et vous en dirons plus prochainement.
Par notre studio de recherches textiles, Design for resilience, nous souhaitons participer à la transmission et au réapprentissage des savoir-faire, la création d’emploi et la protection de l’environnement par des créations durables, compostables ou recyclables en fin de vie.
Outre le travail de réflexion et de collaborations que nécessite ce travail en amont, aboutir nos prototypes requière avant tout une capacité de flexibilité nécessitant tant une volonté de cohabiter avec le vivant que de vivre au rythme des saisons.
Sur le long terme, nous espérons pouvoir participer à la relocalisation d’une filière textile éthique et naturelle, en passant par la réimplantation de filatures locales, mais aussi la libération des semences de chanvre qui touchent tant à nos souverainetés alimentaires qu’à notre émancipation.
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